A la lecture des premiers baromètres de 2018 communiqués des intermédiaires bancaires, force est de constater que la plupart des barèmes n’ont quasiment pas augmenté. Cependant, certains professionnels constatent quelques variations à la baisse pour certains profils emprunteurs.
Taux d’intérêt 2017 : quand la crainte des experts s’est avérée infondée
Il y a seulement un an, les intermédiaires bancaires ainsi que les différents observatoires redoutaient une forte hausse des barèmes des financements à l’habitat. Ces derniers redoutaient également qu’une telle progression ne grippe le marché de la pierre. Finalement leur crainte s’est avérée largement infondée. La hausse tant redoutée des taux d’intérêt n’a finalement pas eu lieu.
Les barèmes ne sont que légèrement remontés et ont continué à porter un marché du crédit immobilier et celui de la pierre exceptionnellement dynamiques. Avec un 1,54 % en moyenne en novembre 2017, le taux d’intérêt avait un niveau d’autant plus compétitif que l’inflation de son côté s’est considérablement redressée pour atteindre 1,2 %, contre 0,2 % en novembre 2016.
A savoir que le prêt à l’habitat reste un moyen privilégié pour les banques d’attirer de nouveaux candidats au crédit et aussi les emprunteurs souhaitant faire racheter leur prêt immobilier en cours. Ainsi pour atteindre leurs objectifs commerciaux et améliorer leur part de marché, les établissements bancaires ont tout fait pour maintenir des coûts du crédit immobilier intéressant, malgré un contexte d’incertitude lié à l’élection présidentielle et au changement de la politique économique de la Banque centrale Européenne (BCE).
Les taux baissent légèrement pour certains profils
Pour cette nouvelle année, les taux d’emprunt ne semblent guère augmenter. Selon les premières grilles de 2018 publiées par les réseaux d’intermédiaires bancaires, les niveaux actuels des barèmes de financements à l’habitat flirtent même avec les records. Aujourd’hui, pour un projet de crédit ou de rachat de prêt immobilier, il est possible de s’endetter autour de 1,45 % sur 15 ans, 1,65 % sur 25 ans ou encore 1,9 % sur 25 ans.
Certes, ces moyennes sont très attractives, mais en a croire certains professionnels, les intermédiaires bancaires parviennent à descendre jusqu’à 1,1 % sur 15 ans, 1,25 % sur 20 ans ou encore 1,5 % sur 25 ans. Des barèmes qui restent à peine supérieurs aux records constatés fin 2016.
Cependant, ces taux d’intérêt ultra-compétitifs sont réservés à seulement à quelques emprunteurs « haut-de-gamme », c’est-à-dire ceux qui possèdent des revenus très confortables, une situation financière et professionnelle très stable, un apport personnel conséquent pour un projet immobilier…