Le gouvernement effectue sa rentrée et en a profité pour annoncer les mesures économiques actuellement en discussion qui seront implantées durant l’année 2019.
Des heures supplémentaires exonérées de cotisation
Le budget de l’année 2019 est en train de prendre forme avec l’annonce de la mise en place de nouvelles mesures. Le gouvernement souhaite redonner un coup de boost au pouvoir d’achat des actifs en proposant une mesure plus ou moins similaire au « travailler plus pour gagner plus », de l’ancien président Nicolas Sarkozy. En effet, un dispositif de suppression des cotisations sur les heures supplémentaires va entrer en vigueur. Les objectifs sont clairs : dynamiser le pouvoir d’achat des travailleurs tout en exonérant les entreprises de charges de cotisation sur ce surplus de travail.
Cette mesure n’a pas pour seul but d’améliorer le budget des ménages. Elle est destinée à faire réaliser des économies aux entreprises qui vont proposer des heures supplémentaires à leurs salariés, plutôt que de recruter des contrats précaires et coûteux. La différence nette avec l’ancien système est que les salariés ne sont pas exonérés de fiscalité sur ces heures supplémentaires. Le coût de ce dispositif sera donc moindre par rapport à celui qui fut supprimé par François Hollande, puisque l’État devra débourser 2 milliards d’euros contre 4 milliards d’euros pour le « travailler plus pour gagner plus ».
Les retraités encore perdants
Maintenant, alors que l’inflation poursuit sa hausse à 2,3% en juillet, les aides sociales comme l’APL ne connaîtront qu’une revalorisation de 0,3%. Une augmentation identique pour les pensions des retraites en 2019 et 2020, toujours les grands perdants du pouvoir d’achat après la hausse de la CSG en faveur des charges salariales. Cette désindexation des pensions par rapport à l’inflation va notamment permettre de financer une partie de la mesure sur les heures supplémentaires. Un énième coup pour les retraités qui tourne à nouveau à l’avantage des actifs. Le gouvernement entend développer l’activité en ciblant les salariés pour espérer stimuler la croissance, qui s’annonce à la traîne en 2018 avec 1,7% loin des 2,3% de l’année précédente.
La suppression par étapes de la taxe d’habitation
Enfin, le gouvernement continue sa réforme concernant la suppression progressive de la taxe d’habitation après une première année réduite à un tiers. Pour 2019, elle subira une baisse identique avant d’être entièrement supprimée pour 80% de la population en 2020, selon un seuil d’éligibilité. En effet, la suppression concernera les foyers ne dépassant pas le revenu fiscal de 43 000€ pour un couple et 27 000 euros pour un célibataire. Les 20% restants suivront d’ici 2022.