Les conditions de financement demeurent très avantageuses pour les ménages en quête d’un bien immobilier. Mais pour certains, cette situation ne suffit pas à compenser la flambée des prix du marché immobilier. Dès lors, les établissements bancaires commencent à normaliser les prêts sur une durée plus longue, qui va au-delà des 30 ans.
Des taux encourageant plombés par l’accroissement des prix sur le marché
Les taux d’intérêt d’emprunt parviennent à se stabiliser à des niveaux historiquement bas. Une situation qui incite les ménages à se tourner vers des solutions de financement pour l’acquisition d’un bien immobilier. Au mois d’août, le taux d’intérêt moyen au crédit à l’habitat s’établissait à 1,43%. Une donnée identique au mois précédent qui prouve une stabilisation lors de la période estivale.
Mais le mois d’août a été témoin d’une demande en replie. L’origine de ce recul provient dans un premier temps des prix qui ne cessent de progresser sur le marché de l’habitat. La hausse du coût du mètre carré a pour conséquence de restreindre l’accès à la propriété, notamment pour les ménages aux ressources plus modestes. Et les offres commerciales proposées par les professionnels ne sont parfois pas suffisantes pour équilibrer la balance. À signaler un léger déclin des dispositifs qui favorisent l’accès au crédit, tel que le prêt à taux zéro (PTZ). Ces derniers permettent aux ménages de financer leur projet en profitant de conditions financières avantageuses.
Une durée d’emprunt de 35 ans plébiscitée par les parties
En conséquence de ces conditions restrictives du marché, les ménages prennent la décision de s’endetter sur une période plus longue. Le choix d’étaler la dette sur le long terme permet de réduire les mensualités. Le budget des emprunteurs affichera un taux d’endettement plus soutenable. Par le biais de ce procédé, les ménages peuvent alors être en capacité de subvenir aux crédits malgré un coût global qui s’accroît.
De ce fait, l’Observatoire Crédit Logement / CSA fait état d’une durée d’emprunt moyenne qui a augmenté de 5 mois par rapport au début de l’année 2018. Et la progression est encore plus visible depuis 2014, avec un supplément de 18 mois dans la moyenne. Cela démontre que les établissements bancaires sont plus enclins à proposer des emprunts sur une plus grande durée. Leur objectif est de réussir à maintenir le niveau de production de crédits malgré une tendance négative des prix de l’immobilier.
Ainsi, les banques commencent à normaliser les prêts sur une durée de 35 ans, vus comme une issue pour garantir la solvabilité des emprunteurs. Un facteur qui devrait avoir des répercussions sur la durée moyenne d’un crédit à l’habitat qui s’établissait à plus de 18 ans et demi d’après les dernières statistiques fournies par l’Observatoire.