Depuis le début de l’année, les emprunteurs peuvent changer d’assurance de prêt immobilier à chaque date anniversaire du contrat. De nombreuses économies sont à la clé. Si certains organismes bancaires ajustent leurs tarifs pour s’adapter à l’ouverture du marché à la concurrence, d’autres font preuve de mauvaise foi pour garder leurs clients en véhiculant de fausses idées sur la délégation d’assurance. Zoom sur 4 idées reçues sur la résiliation d’assurance emprunteur.
Résilier pour un contrat moins cher signifie que je serai moins bien couvert
Plusieurs banques avancent cet argument pour retenir leurs clients. En réalité, cela est totalement faux. La résiliation annuelle de l’assurance emprunteur introduite par l’amendement Bourquin n’est applicable que si le nouveau contrat choisi intègre des garanties au moins équivalentes au précédent. Si cela n’est pas le cas, la délégation d’assurance sera refusée. Ainsi, en souscrivant un autre contrat, l’assuré profitera d’une couverture aux garanties équivalentes ou supérieures.
La résiliation d’un contrat est très compliquée
Certaines étapes sont essentielles à la résiliation annuelle de l’assurance emprunteur. Toutefois, ces dernières n’ont rien de compliqué. Il suffit de prendre connaissance des conditions à respecter que sont le délai de préavis et l’équivalence des garanties. Il est également possible de se faire accompagner par un courtier en assurance de prêt immobilier.
Seuls les jeunes ont intérêt à profiter de la nouvelle législation
Si les jeunes actifs en bonne santé ont tout intérêt à profiter de cette nouvelle législation en matière d’assurance emprunteur, ils ne sont pas les seuls. Les seniors ou les personnes atteintes de maladies graves peuvent également réaliser d’importantes économies et bénéficier de garanties étendues. Les dossiers sont analysés au cas par cas.
Les tarifs en délégation peuvent augmenter en cours de contrat
Si vous faites jouer la délégation d’assurance, sachez qu’il est impossible que les tarifs augmentent en cours de contrat. Effectivement, dans les conditions générales de vente il n’est pas précisé que l’assuré doit déclarer l’aggravation d’un risque.
Ainsi, dans ce cas, aucune modification négative de garantie et de hausse de tarifs ne sont applicables. En revanche, si l’état de santé de l’assuré s’améliore, il lui est conseillé de le signaler à la compagnie d’assurance pour obtenir un tarif réajusté. Les tarifs en délégation évoluent donc uniquement en faveur de l’emprunteur. Applicable pour tous les contrats depuis le 1er janvier 2018, l’amendement Bourquin permet d’économiser plusieurs milliers d’euros sur le coût total du financement.