Qu’il soit immobilier ou à la consommation, l’intérim est bien souvent le principal frein à l’obtention d’un crédit. Les critères d’octroi d’un salarié en intérim sont différents par rapport à ceux qui sont en CDI. Qu’en est-il pour le regroupement de crédit ?
Travail en intérim : un choix devenu précaire
Travailler comme intérimaire était avant tout un choix de vie par opposition au contrat de travail classique qui permet de rester dans la même entreprise pendant plusieurs années.
En fait, en exerçant différents métiers et en côtoyant différents collègues et patrons, l’intérimaire ne s’ennuie pas. C’est un véritable moyen d’empêcher la monotonie dans la vie professionnelle.
Aujourd’hui, l’intérim est synonyme de précarité et de l’instabilité financière. Ce qui était un choix de vie est devenu une alternative pour ceux qui n’arrivent pas à trouver un emploi stable.
Ainsi, un salarié intérimaire ne sait jamais s’il va avoir une nouvelle mission, un nouveau travail, une fois fini son contrat en cours.
Cette incertitude est très mal vue par les banques et les établissements de crédits qui veulent toujours s’assurer qu’un emprunteur est capable de rembourser sereinement ses encours jusqu’au terme avant d’accorder un crédit (immobilier, consommation, découvert bancaire…).
Salarié intérimaire : comment obtenir un crédit ?
En théorie, un salarié qui a au moins deux ans d’activités « non-stop » est considéré comme un autre travailleur. Mais, dans la réalité, le candidat idéal à un projet de crédit est logiquement le détenteur d’un contrat de travail à durée indéterminée (CDI)
En ce temps de crise, d’incertitude, il est très difficile d’obtenir un crédit pour financer un projet immobilier, un achat automobile ou un voyage lorsqu’on est intérimaire.
Certes, les banques préfèrent prêter aux salariés avec un contrat de travail pérenne, mais il n’est pas impossible d’obtenir un financement quand on est salarié intérimaire.
En France, il existe plusieurs associations et institutions (souvent financées par les sociétés d’intérim) qui permettent aux intérimaires d’obtenir le crédit qu’ils ont besoin (immobilier ou consommation).
Contrairement aux idées reçues, les conditions d’octroi de crédit pour les intérimaires ne sont pas si draconiennes que ça.
Mais, il faut quand même avoir travaillé en intérim depuis plusieurs années sans interruption, avoir une mission au moment de la demande et avoir une situation financière sereine.
Par ailleurs, le taux d’intérêts sera plus important au vu du risque supplémentaire supposé.
Regroupement de crédit intérimaire : que faut-il savoir ?
Si on est éligible aux crédits pour une acquisition immobilière ou pour financer d’autres projets, un simple regroupement de crédit qui permet de rembourser autrement ses prêts en cours ne doit pas poser de problème même quand on est intérimaire.
Plus un salarié intérimaire a d’heures de missions à son actif (au moins 3 ans sans interruption), plus il lui sera facile d’obtenir le regroupement de crédit qu’il souhaite (immobilier et/ou à la consommation).
En général, dans le rachat de crédit, il n’existe pas de discrimination envers les salariés intérimaires si le critère d’ancienneté est respecté.
Même ceux qui sont fichés à la banque de France (FCC, FICP) peuvent opter pour un rachat de crédit en respectant les critères de base de cette opération.
Par ailleurs, les principaux critères de base varient en fonction des organismes de crédit et du profil emprunteur. Tout dépend du système d’évaluation du risque mis en place par la banque sollicitée pour son rachat de crédit intérimaire.