Le mois dernier, les retraits du Livret A ont été largement supérieurs aux dépôts. La décollecte atteint près d’un milliard d’euros selon les données publiées par la Caisse des dépôts.
Le Livret A ne séduit plus les épargnants
Malgré le maintien de son taux de rémunération à 1 %, force est de remarquer que le livret A ne séduit plus les épargnants.
En février, pour le deuxième mois consécutif, ce type de placement a enregistré plus de retrait que de dépôts. Selon la Caisse des dépôts, il a perdu 970 millions d’euros le mois dernier, après 850 millions d’euros en janvier.
Ainsi, à la fin des deux premiers mois de 2015, la décollecte s’élève à 1,83 milliard d’euros. Pour rappel, la décollecte totale avait atteint 6,13 milliards d’euros en 2014.
En difficulté depuis avril 2014, le livret A est pénalisé par son taux de rendement jugé trop bas par les épargnants. Ce taux est actuellement à 1 %, son plus bas niveau historique.
Toutefois, il reste nettement au-dessus de ce qu’il devrait être si la formule de calcul avait été appliquée à la lettre. En fait, le mois dernier, ce taux de rémunération aurait dû baisser à 0,25 % compte tenu du niveau de l’inflation.
Le livret A n’est plus l’épargne préféré des Français
L’assurance-vie a dépassé le Livret A et devient ainsi, le placement préféré des Français. C’est ce qui ressort d’un récent baromètre.
En fait, plusieurs observatoires avaient déjà remarqué cette nouvelle tendance lors des dernières études, mais le pas n’avait pas été franchi.
Désormais, c’est chose faite. Selon les dernières constations, 25 % des épargnants préfèrent l’assurance-vie tandis que 20 % choisissent le plan épargne logement (PEL).
Quant au Livret A, seuls 18 % des épargnants le considèrent comme leur placement préféré. Une vraie révolution en terme de comportent d’épargne qui évolue en fonction des taux de rendement.
Rappelons qu’en 2008, le taux de rémunération du Livret A était à plus de 4 % contre 1 % à ce jour et les prochains mois ne devraient pas forcément être plus favorables pour ce produit d’épargne étant donné les faibles niveaux du taux d’inflation anticipés.