Le rebond récent des obligations assimilables du trésor 10 ans de la France, devrait signer la fin de la tendance baissière des taux d’intérêt des crédits immobiliers.
Vers une remontée des taux d’emprunt ?
Les Français se sont habitués à emprunter à des taux d’intérêt immobiliers très bas. Depuis fin 2013, ils s’endettent dans des conditions historiquement avantageuses.
Début mai, le financement sur 15 ans se négociait autour de 2 % et celui sur 20 ans à 2,26 %. Du jamais vu. De plus, les meilleurs dossiers dotés des revenus confortables obtiennent même des taux en dessous de 2 % sur 20 ans.
En fait, les taux des prêts immobiliers sont attractifs, parce que celui de l’emprunt d’Etat (OAT 10 ans), sur lequel, ils sont indexés a baissé à cause de la conjoncture économique de la zone Euro et de la politique de la banque centrale Européenne.
Mi-avril l’OAT 10 ans de la France était tombé à 0,4 % (un record), mais depuis quelques semaines, le vent est en train de tourner, l’obligation assimilable du trésor 10 ans de la France s’établit à ce jour à près de 1 %.
Si cette nouvelle donne se poursuit, elle signera la fin de la baisse des taux d’intérêt des crédits immobiliers. Une première banque a même remonté le coût de ses crédits sur certaines durées de remboursement.
Travailler son image bancaire pour obtenir un meilleur taux
Avant d’accorder le financement d’un projet immobilier ou d’un regroupement de crédits immobiliers, les banques et les organismes de crédit étudient le profil bancaire de l’emprunteur afin d’évaluer la faisabilité de son projet.
Pour cela, les prêteurs analysent la situation du compte courant de l’emprunteur et son évolution au cours des trois derniers mois, la liste des encours, le montant total des crédits restant à rembourser, la capacité d’épargne ainsi que sa capacité d’endettement.
Avec ces différents facteurs, ils peuvent se faire une idée sur le profil emprunteur en lui attribuant une notation : « le scoring ».
Par ailleurs, pour l’emprunteur, deux conditions supplémentaires s’imposent : il doit disposer de revenus réguliers, suffisants et ne doit dépasser un taux d’endettement de 33 %.
Une fois ces conditions satisfaites, l’objectif est de travailler sur son profil emprunteur pour qu’il rassure les prêteurs sur sa situation financière et son comportement bancaire.
Logiquement, les profils emprunteurs qui représentent moins de risques d’insolvabilité pour les banques obtiennent des meilleures conditions de financement.