La baisse quasi-continue des taux d’intérêt des crédits (immobilier et consommation) au cours des derniers mois, a eu pour effet d’abaisser à nouveau les taux d’usure fixés par la banque de France. Un phénomène qui impacte la marge des prêteurs.
Sur deux ans, la quasi-totalité des taux d’usure ont baissé
Fixés par la banque de France et destinés à protéger les emprunteurs, les taux d’usure pour le premier trimestre 2015 ont été publiés au journal officiel le 26 décembre 2014.
Sur 12 mois, la quasi-totalité des seuils de l’usure ont nettement baissé. Pour certains spécialistes, cette tendance baissière risque d’impacter des taux d’intérêts des crédits.
Rappelons que la législation en vigueur stipule que les taux d’usure sont le plafond à prendre en considération par tout établissement prêteur lors de la détermination des taux d’intérêts auxquels il propose des crédits.
Ces taux d’usure sont fixés par la banque de France en fonction des taux applicables au cours du premier mois de chaque trimestre pour en faire la moyenne.
Logiquement, lorsque le taux d’usure baisse, les taux d’intérêts des crédits (immobilier, consommation) évoluent dans le même sens et réciproquement.
De ce fait, la baisse de l’un ou de l’autre ne fait que renforcer la tendance baissière actuelle. Ainsi, entre le début 2013 et fin 2014, le taux d’usure moyen est passé de 8,05 % à 7,65 %.
Les taux d’usure pénalisent les banques
La baisse continue et quasi-généralisée des taux d’usure des crédits immobiliers et à la consommation est certainement une mauvaise nouvelle pour les banques et les établissements de crédit.
Pour les prêteurs, la baisse régulière des marges qu’ils ont consenties jusqu’ici risque de ne plus suffire si la baisse des taux d’usure continue.
En fait, si les crédits sont accordés à des taux d’intérêts trop bas, les prêteurs risquent de ne plus avoir les moyens de se prémunir contre les risques de liquidité ou d’insolvabilité.
Dans ce cas de figure, des mesures drastiques de la politique commerciale des banques, aujourd’hui favorable aux emprunteurs grâce à la conjoncture du marché du crédit, s’imposerait.
Par ailleurs, les crédits où le taux d’usure n’est pas adapté, les prêteurs dénoncent régulièrement le crédit auto, notamment pour les véhicules d’occasion de plus de 4 ans.
Une autre formule est fréquemment dénoncée par les prêteurs, il s’agit de la location avec option d’achat.