Certes, il est toujours possible depuis 2010 d’opter pour un contrat d’assurance emprunteur autre que celui proposé par l’établissement prêteur, mais les différentes lois n’ont pas donné leurs pleins effets. Cependant, avec l’entrée en vigueur des mesures supplémentaires, le marché devrait réellement démarrer cet automne.
Le marché dans l’attente du démarrage du dispositif
La loi Hamon qui a renforcé la loi Lagarde, permet à un emprunteur de changer son contrat d’assurance-crédit pendant un an après la signature de son financement à l’habitat, sous certaines conditions.
Depuis quelques mois, les acteurs (assureurs et prêteurs) constatent de plus en plus de demandes de délégations découlant de la loi Hamon, plus de 20 % depuis le début de l’année.
En fait, les candidats au crédit immobilier et ceux qui ont procédé à un regroupement de crédits, ont dû prendre conscience qu’ils avaient la possibilité de trouver un contrat d’assurance mieux adapté que celui proposé par la banque.
Par ailleurs, certains spécialistes estiment que le marché est dans l’attente de l’entrée en vigueur des dispositifs supplémentaires, prévus pour l’automne.
A savoir qu’à partir du 1er octobre prochain, pour changer de contrat d’assurance, l’emprunteur doit fournir à la banque prêteuse une offre présentant des niveaux de garantie au moins équivalents au contrat de groupe.
Bientôt plus de marge de manœuvre pour les particuliers
Malgré les différents dispositifs mis en place, force est de constater qu’il est plus difficile pour un emprunteur d’argumenter sur l’équivalence de garanties.
Pourtant, depuis le 1er mai, les prêteurs ne peuvent refuser une délégation qu’en se référant à la liste de garanties définies début 2015. Cependant, à partir du 1er octobre 2015, les dispositifs en place deviendront plus lisibles pour les particuliers.
Les banques devront fournir à ceux qui sollicitent un financement, une fiche d’information standardisée sur l’assurance avec les garanties indispensables au financement et qui devront être comparées.
Les assureurs, les intermédiaires et les emprunteurs fondent beaucoup d’espoir sur ces nouvelles mesures qui pourraient favoriser la concurrence sur ce marché même si pour l’heure, le marché est toujours tenu par les grands réseaux bancaires.
Une concurrence rude s’annonce sur le marché de l’assurance emprunteur
Les banques et les assureurs sont déjà à l’œuvre, les acteurs semblent avoir mis à jour leurs offres afin qu’elles soient adaptées aux mieux à tous les profils. Une rude bataille s’annonce désormais sur ce marché.
Evidemment, les prêteurs n’ont aucune intention de céder du terrain sur un produit aux bénéfices exceptionnels. Certains pourraient même proposer, en plus du contrat groupe, leurs propres offres alternatives.
Pour le moment, les banques observent une activité dynamique en assurance-crédit et les différentes statistiques montrent que les offres groupées représentent plus de 80 % de la production totale.