Les niveaux exceptionnellement bas du taux d’intérêt immobilier ont permis à de nombreux emprunteurs de faire un rachat de crédit en 2016. Cependant, quelles sont les faits marquants de cette année ? Finaprêts s’est penché sur quelques tendances envisageables pour l’année prochaine.
Regroupement de prêtss: les principales tendances observées en 2016
2016, une année exceptionnelle pour le rachat de crédit touche à sa fin. C’est donc le moment de se pencher sur les principales tendances observées depuis le 1er janvier 2016. Chez Finaprêts, nous constatons, comme en 2015, que le marché du regroupement de prêts a été particulièrement favorisé par les niveaux inédits des taux d’emprunt.
Avec une baisse de près de 100 points de base en moins d’un an, force est de constater que ce sont les taux d’intérêt qui ont tenu ce marché à bout de bras. En 2016, la moyenne a atteint 1,31 % (hors assurances et garanties), une première depuis la fin des années 1940.
Grâce à cela, de nombreux emprunteurs ont pu faire racheter leurs encours à des conditions bien plus attractives. Pour rappel, en 2013, le barème moyen est descendu pour la première fois sous la barre symbolique de 3 %. Un niveau jugé inédit qui avait permis à de nombreux tenants de crédits de prétendre à un rachat de prêts.
En 2016, ce niveau a été divisé par deux, voire plus pour certains profils, et cela a, son tour, permis à ceux qui avaient déjà opté pour cette opération bancaire de refaire la même chose, une tendance constatée par les analystes de Finaprêts qui ont vu certains à leur deuxième, voir troisième rachat de créance.
Cette année a été aussi marquée par une importante demande de regroupement de crédit pour SCI (société civile immobilière). Il s’agit principalement des emprunteurs souhaitant optimiser leurs finances en prétendant aux meilleures conditions de financement.
Quelques scénarios envisageables pour 2017
Concernant la législation, le marché du rachat de crédit comme celui du prêt classique ne devrait pas connaître de changements majeurs en 2017, au moins pas avant l’élection présidentielle de mai prochain. Néanmoins, compte tenu de la conjoncture socio-économique, les barèmes des crédits aux particuliers devraient augmenter l’année prochaine. Les critères des banques devraient connaître quelques changements aussi.
Même si la BCE a fait savoir récemment qu’elle ne rehaussera pas ses taux directeurs comme l’a fait la FED, les banques commerciales vont certainement évaluer leur barème à la hausse. Il faut savoir que les taux de la BCE ne sont pas les seuls déterminants des barèmes des établissements bancaires.
Les niveaux des OAT 10 ans de la France sont aussi pris en compte. Or, depuis fin octobre, ces derniers ont considérablement augmenté et pourraient progresser davantage dans les semaines et mois à venir.
En attendant, l’embellie va certainement continuer pour le regroupement de crédits, puisqu’avec les conditions d’emprunt en vigueur, la quasi-totalité des tenants de crédits peuvent prétendre à cette opération de banque et espérer de gains substantiels. En fait, même si le succès de cette opération bancaire pourrait dépendre de l’évolution des taux. Il faut savoir qu’une potentielle hausse ne serait pas brutale et ne devrait pas impacter le marché du regroupement de prêts.
Par ailleurs, compte tenu de la tendance actuelle et des nouveaux critères de ses partenaires, les experts de Finaprêts prévoient pour 2017 une forte demande de rachat de crédit pour SCI familiale, mais aussi de nombreux projets de deuxième ou troisième regroupement de prêts. Néanmoins, ils estiment que les renégociations ne seront pas aussi importantes dans les mois à venir compte tenu de la nouvelle politique des établissements bancaires.