Depuis le début de l’année, les baisses des taux d’emprunt immobilier se suivent, mais pas au même rythme. Après un ralentissement le mois dernier, l’érosion des taux est repartie de plus belle ce mois-ci, selon les différents baromètres.
La baisse des taux accentuée par la concurrence interbancaire
Même si la baisse de taux a été beaucoup moins importante en mai 2016 qu’en avril 2016, force est de constater que la tendance baissière se poursuit. Le mois dernier, les barèmes avaient battu les records d’avril et ces excellentes conditions d’emprunt sont toujours d’actualité ce mois-ci.
A ce jour, la baisse des coûts du crédit est essentiellement accentuée par la concurrence que se livre les établissements prêteurs. En fait, elle est portée par les banques qui avaient enregistré un début d’année décevant et cherchent à revenir dans la course.
Désormais, dans chaque région ou ville, les banques souhaitent améliorer leur part de marché en surenchérissant les offres des concurrents. Une concurrence de plus en plus acharnée qui a pour conséquence la baisse historique et continue des taux d’intérêt des prêts à l’habitat.
Par ailleurs, cette concurrence locale accentue aussi la disparité entre les différentes régions ou villes, l’écart se creuse de mois en mois. A ce jour, il y a plus de 15 points de base entre le taux moyens de la région la plus attractive, le Nord et la région la plus chère, l’Est.
Taux d’intérêt : quelle tendance en juillet 2016 ?
Faut-il prévoir de nouvelles hausses en juillet 2016 ou la fin de la tendance baissière des barèmes ? Les observateurs restent prudents et pour cause, plusieurs facteurs déterminant les niveaux des taux d’emprunt sont à surveiller ce mois-ci et le mois de juillet.
Même si la chute des créations d’emplois aux USA et l’incertitude liée au référendum sur le Brexit ont incité la FED (réserve fédérale Américaine) à ne pas relever ses barèmes le 15 juin dernier, il y a plus de chance de voir cette hausse en juillet. A court terme, la baisse des références de la FED ne changera pas grand-chose pour les conditions d’emprunt en France, mais à moyen terme, cela pourrait être le signe d’une remontée des taux immobiliers
A cela s’ajoute les incertitudes concernant le référendum du 23 juin sur la sortie de la Grande-Bretagne de l’union Européenne. De ce fait, si les Britanniques restent dans l’UE, cela n’aura aucun impact sur les conditions de financement en France. Néanmoins, s’ils quittent l’UE, de fortes réactions sur les marchés peuvent provoquer des tensions sur les conditions de financement dans certains pays de la zone Euro, notamment en France.
Par ailleurs, compte tenu de la politique actuelle de la BCE, les barèmes devraient rester très bas en juin et probablement le mois prochain, sauf s’il devait y avoir une forte augmentation du niveau de l’inflation ou un changement radical et brutal de la politique de l’institution de Francfort.