Face à la hausse constante des tarifs bancaires et à la généralisation des frais de tenue de comptes, de nombreux Français souhaitent changer de banque. Cependant, est-ce une bonne idée ? Comment changer de banque sans risque ? Voici quelques conseils.
Seuls 5 % des Français changent de banque chaque année
Changer de banque relève pour beaucoup de Français un parcours du combattant, selon l’association française des usagers des banques (AFUB), seuls 5 % des Français changent d’établissements bancaires chaque année.
C’est trois fois moins que la moyenne Européenne et six fois moins que la mobilité en téléphonie ou en assurance (voiture, habitation). Selon l’association, plusieurs freins à la mobilité demeurent tels que l’assurance-vie, les comptes d’épargne règlementée ou encore le crédit (immobilier, consommation).
Toujours selon l’AFUB, le changement de banque est impossible pour 15 millions de clients, notamment à cause d’un prêt immobilier avec une clause de domiciliation des revenus ou un contrat d’assurance-vie.
Cependant, depuis une directive Européenne de juillet 2014, les démarches de la mobilité sont simples, mais nécessite toujours quelques précautions.
Mobilité bancaire : les précautions à prendre
Changer de banque est loin d’être évident pour les Français, mais la concurrence s’est nettement améliorée et les nouvelles dispositions ont été créées pour faciliter cette démarche.
Cependant, la première étape consiste à couvrir un nouveau compte bancaire dans un nouvel établissement.
Après, le demandeur doit annoncer à son ancien banquier qu’il clôture son compte et ce dernier doit lui dresser la liste des opérations courantes sur les 13 derniers mois. Cette liste doit être communiquée au nouveau banquier.
La deuxième étape consiste à demander au nouveau conseiller de faire suivre les prélèvements et les virements. C’est la nouvelle banque qui s’occupe de communiquer les nouvelles coordonnées bancaires aux organismes pour assurer les virements et prélèvement sur le nouveau compte.
La dernière étape consiste à vérifier que tous les chèques émis ont été encaissés. Tant que cela n’est pas vérifié, il est recommandé de ne pas clôturer son ancien compte.
A savoir que l’ancienne banque doit impérativement prévenir son ancien client avant de rejeter un chèque sur un compte fermé, même si dans la pratique, ce n’est pas toujours le cas.