Pour certains profils d’emprunteurs, les spécialistes notent une légère remontée des taux d’intérêt pour les crédits à l’habitat. Mais faut-il pour autant s’alarmer ?Tous les profils d’emprunteurs ne sont impactés de la même manière
L’embellie des taux va-t-elle toucher à sa fin ? Les taux bas en vigueur depuis l’année 2016 sont-ils en train de prendre un nouveau pas ? Selon les spécialistes, il ne faut pas tirer le signal d’alarme car pour l’instant, la hausse n’est constatée que pour certains profils d’emprunteurs. Sans surprise, ce sont les profils les plus modestes qui sont impactés par cette remontée. Cette orientation n’est pas surprenante puisque les banques ont été invitées par les autorités à ne pas continuer leur politique d’assouplissement des conditions d’octroi. L’idée est de limiter l’octroi de crédits à des ménages dont les revenus sont relativement faibles. Pour l’instant, ces « hausses » ne sont pas significatives puisque qu’elles sont de l’ordre 0,05 à 0,20 %.
Mais la situation doit-elle pour autant précipiter les projets immobiliers ? A en croire les experts du marché financier et en particulier celui du financement immobilier, il n’est pas nécessaire pour les emprunteurs d’accélérer leurs démarches d’achat.
Les signaux ne sont pas alarmants
Tout d’abord, les demandes d’emprunt passées actuellement verront leurs déblocages s’effectuer en début d’année prochaine. Mais qui dit changement d’année dit également changement de politique pour les établissements bancaires. Les banques peuvent donc se permettre de « serrer la vis », puisque les dossiers actuels ne seront pas comptabilisés dans les objectifs 2018.
Si une légère hausse devrait se confirmer et s’installer durablement dans la durée, il est probable qu’une partie des acheteurs qualifiés d’attentistes, transforment leur projet au regard des taux. Pour mémoire, en 2016 année historique de la baisse des taux, les derniers mois avaient laissé transparaître une légère remontée. En conséquence, l’année 2017 s’était alors révélée particulièrement productive.