Avec des taux directeurs historiquement bas de la banque centrale Européenne, les établissements bancaires ont accordé 200 milliards d’euros de crédits immobiliers en 2015. Un record.
2015 : une année record pour le prêt immobilier
Le niveau historiquement bas des taux directeurs de la BCE a conduit à une chute continue des taux d’emprunt des financements immobiliers permettant une reprise du marché en 2015.
Conscients de l’attractivité des taux d’intérêt et de la concurrence interbancaire, les ménages n’ayant pas assez de liquidité pour acquérir un logement (maison, appartement) ont donc sollicité des prêts et les banques ont accepté de prêter à ces profils gagnant moins.
Résultat, les prêts accordés ont atteint la somme record de 200 milliards d’euros, soit 50 milliards de plus de que le précédent record qui remonte à 2010, selon les chiffres publiés par l’Observatoire Crédit Logement.
De plus, en ajoutant les offres de prêts en attente de déblocage de fonds, mais signées en 2015, la production monte à 230 milliards d’euros, contre 175 milliards d’euros pour le précédent record.
Gare aux taux d’emprunt révisables ou variables
Certes, la conjoncture actuelle est une bonne chose pour le marché du crédit immobilier, mais force est de constater que cette tendance ne profite pas à tout le monde.
Les établissements bancaires, par exemple, ont vu la marge moyenne de leurs encours de financement s’effondrée. Les taux d’intérêt très bas ne leur offrent plus un grand rendement.
Même si la situation n’est pas critique pour le moment, elle peut être source de problèmes dans les années à venir en cas de remonter des taux.
Pour les emprunteurs, cette tendance n’est pas totalement sans risque. Les crédits immobiliers accordés à bas coût pourraient voir leurs mensualités augmenter, si ces financements sont à taux variable ou révisable.
Ceux qui se sont endettés à taux variable ont certainement obtenu de meilleures conditions, mais lorsque les références sur lesquelles sont indexés ces types de crédits évoluent à la hausse (immobilier, consommation), les mensualités de l’emprunteur pourraient aussi grimper.